Aidez-nous à aider les chrétiens d’Orient en faisant un
don à L’Œuvre d’Orient – Suisse
ou en soutenant un des projets dans la rubrique “Nos actions”

DISCOURS DU PAPE LÉON XIV
AUX PARTICIPANTS AU JUBILÉ DES ÉGLISES ORIENTALES 

Salle Paul VI
Mercredi 14 mai 2025

___________________________________

Au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit, que la paix soit avec vous !

Béatitudes, Éminence, Excellences, chers prêtres, consacrés et consacrées, frères et sœurs,

Le Christ est ressuscité. Il est vraiment ressuscité ! Je vous salue avec les paroles que, dans de nombreuses régions, l’Orient chrétien ne se lasse pas de répéter en ce temps pascal, professant ainsi le noyau central de la foi et de l’espérance. Et il est beau de vous voir ici, précisément à l’occasion du Jubilé de l’espérance dont la résurrection de Jésus est le fondement indestructible. Bienvenue à Rome ! Je suis heureux de vous rencontrer et de consacrer aux fidèles orientaux l’une des premières audiences de mon pontificat.

Vous êtes précieux. En vous regardant, je pense à la diversité de vos origines, à l’histoire glorieuse et aux dures souffrances que beaucoup de vos communautés ont endurées ou endurent encore. Et je voudrais répéter ce que le Pape François a dit à propos des Églises orientales : « Ce sont des Églises qu’il faut aimer : elles préservent des traditions spirituelles et sapientielles uniques, et ont beaucoup à nous dire sur la vie chrétienne, la synodalité, la liturgie ; pensons aux Pères anciens, aux conciles, au monachisme : ce sont des trésors inestimables pour l’Église » (Discours aux participants à l’Assemblée de la ROACO, 27 juin 2024).

Je voudrais également citer le Pape Léon XIII qui fut le premier à consacrer un document spécifique à la dignité de vos Églises, en raison du fait que “l’œuvre de la rédemption humaine a commencé en Orient” (cf. Lett. ap. Orientalium dignitas, 30 novembre 1894). Oui, vous avez « un rôle unique et privilégié, dans la mesure où il constitue le cadre originel de l’Église naissante » (S. Jean-Paul II, Lett. ap. Orientale lumen, n. 5). Il est significatif que certaines de vos liturgies – que vous célébrez solennellement ces jours-ci à Rome selon les différentes traditions – utilisent encore la langue du Seigneur Jésus. Mais le Pape Léon XIII lança un appel émouvant afin que « la légitime diversité de la liturgie et de la discipline orientales […] redonne […] une grande dignité et une grande valeur à l’Église » (Lett. ap. Orientalium dignitas). Sa préoccupation d’alors est très actuelle, car aujourd’hui, beaucoup de nos frères et sœurs orientaux, dont plusieurs d’entre vous, contraints de fuir leur terre d’origine à cause de la guerre et des persécutions, de l’instabilité et de la pauvreté, risquent, en arrivant en Occident, de perdre, outre leur patrie, leur identité religieuse. C’est ainsi qu’au fil des générations, le patrimoine inestimable des Églises Orientales se perd.

Il y a plus d’un siècle, Léon XIII remarquait que « la conservation des rites orientaux est plus importante qu’on ne le croit » et, à cette fin, il prescrivait même que « tout missionnaire latin, du clergé séculier ou régulier, qui, par ses conseils ou son aide, attirait un Oriental vers le rite latin » serait « destitué et exclu de sa charge » (ibid.). Nous accueillons l’appel à préserver et à promouvoir l’Orient chrétien, en particulier dans la diaspora, où il y est nécessaire de sensibiliser les Latins ; en plus de la création, lorsque cela est possible et opportun, de circonscriptions orientales. En ce sens, je demande au Dicastère pour les Églises Orientales, que je remercie pour son travail, de m’aider à définir des principes, des normes, des lignes directrices grâce auxquels les Pasteurs latins pourront concrètement soutenir les catholiques orientaux de la diaspora afin de préserver leurs traditions vivantes et d’enrichir par leur spécificité le contexte dans lequel ils vivent.

L’Église a besoin de vous. Quelle contribution importante peut nous apporter aujourd’hui l’Orient chrétien ! Combien nous avons besoin de retrouver le sens du mystère, si vivant dans vos liturgies qui impliquent la personne humaine dans sa totalité, chantent la beauté du salut et suscitent l’émerveillement devant la grandeur divine qui embrasse la petitesse humaine ! Et combien il est important de redécouvrir, même dans l’Occident chrétien, le sens de la primauté de Dieu, la valeur de la mystagogie, de l’intercession incessante, de la pénitence, du jeûne, des larmes pour ses propres péchés et pour ceux de toute l’humanité (penthos), si typiques des spiritualités orientales ! Il est donc fondamental de préserver vos traditions sans les édulcorer ne serait-ce que par commodité, afin qu’elles ne soient pas corrompues par un esprit consumériste et utilitariste.

Vos spiritualités, anciennes et toujours nouvelles, sont un remède. Le sens dramatique de la misère humaine s’y confond avec l’émerveillement devant la miséricorde divine, de sorte que nos bassesses ne provoquent pas le désespoir mais invitent à accueillir la grâce d’être des créatures guéries, divinisées et élevées aux hauteurs célestes. Nous devons louer et remercier sans cesse le Seigneur pour cela. Avec vous, nous pouvons prier avec les paroles de saint Éphrem le Syrien et dire à Jésus : « Gloire à toi qui as fait de ta croix un pont sur la mort. […] Gloire à toi qui t’es revêtu du corps de l’homme mortel et l’as transformé en source de vie pour tous les mortels » (Discours sur le Seigneur, 9). C’est un don à demander que de voir la certitude de Pâques dans chaque épreuve de la vie et de ne pas perdre courage en se rappelant, comme l’écrivait un autre Père oriental, que « le plus grand péché est de ne pas croire aux énergies de la Résurrection » (Saint Isaac De Ninive, Sermons ascétiques, I, 5).

Qui donc, plus que vous, pourrait chanter des paroles d’espérance dans l’abîme de la violence ? Qui plus que vous, qui connaissez de près les horreurs de la guerre, au point que le Pape François a qualifié vos Églises de « martyres » (Discours à la ROACO, cit.) ? C’est vrai : de la Terre Sainte à l’Ukraine, du Liban à la Syrie, du Moyen-Orient au Tigré et au Caucase, quelle violence ! Et sur toute cette horreur, sur les massacres de tant de jeunes vies qui devraient provoquer l’indignation car ce sont des personnes qui meurent au nom de la conquête militaire, se détache un appel : non pas tant celui du Pape, mais celui du Christ, qui répète : « La paix soit avec vous ! » (Jn 20, 19.21.26). Et il précise : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne » (Jn 14, 27). La paix du Christ n’est pas le silence de mort après le conflit, elle n’est pas le résultat de l’oppression, mais un don qui concerne les personnes et réactive leur vie. Prions pour cette paix qui est réconciliation, pardon, courage de tourner la page et de recommencer.

Je mettrai tout en œuvre pour que cette paix se répande. Le Saint-Siège est disponible pour que les ennemis se rencontrent et se regardent dans les yeux, pour que les peuples retrouvent l’espérance et la dignité qui leur reviennent, la dignité de la paix. Les peuples veulent la paix et, la main sur le cœur, je dis aux responsables des peuples : rencontrons-nous, dialoguons, négocions ! La guerre n’est jamais inévitable, les armes peuvent et doivent se taire, car elles ne résolvent pas les problèmes, elles les aggravent ; ce sont ceux qui sèment la paix qui passeront à la postérité, pas ceux qui font des victimes ; les autres ne sont pas d’abord des ennemis, mais des êtres humains : pas des méchants à haïr, mais des personnes avec qui parler. Fuyons les visions manichéennes typiques des récits violents qui divisent le monde entre bons et méchants.

L’Église ne se lassera pas de répéter : que les armes se taisent. Et je voudrais remercier Dieu pour tous ceux qui, dans le silence, dans la prière, dans le don de soi, tissent des liens de paix, ainsi que les chrétiens – orientaux et latins – qui, surtout au Moyen-Orient, persévèrent et résistent sur leurs terres, plus forts que la tentation d’abandonner ces terres. Il faut donner aux chrétiens la possibilité, et pas seulement en paroles, de rester sur leurs terres avec tous les droits nécessaires à une existence sûre. Je vous en prie, engagez-vous pour cela !

Et merci, merci à vous, chers frères et sœurs d’Orient, où est né Jésus, Soleil de justice, d’être “lumières du monde” (cf. Mt 5, 14). Continuez à briller par la foi, l’espérance et la charité, et par rien d’autre. Que vos Églises soient un exemple, et que les Pasteurs promeuvent avec droiture la communion, surtout dans les Synodes des Évêques, afin qu’ils soient des lieux de collégialité et d’authentique coresponsabilité. Veillez à la transparence dans la gestion des biens, témoignez d’un dévouement humble et total au saint peuple de Dieu, sans attachement aux honneurs, aux pouvoirs du monde et à votre propre image. Saint Siméon le Nouveau Théologien en donnait un bel exemple : « De même que quelqu’un qui jette de la poussière sur la flamme d’un fourneau allumé l’éteint, de même les soucis de cette vie et tout attachement à des choses mesquines et sans valeur détruisent la chaleur du cœur enflammé au commencement » (Chapitres pratiques et théologiques, 63). La splendeur de l’Orient chrétien demande aujourd’hui plus que jamais d’être libérée de toute dépendance mondaine et de toute tendance contraire à la communion, afin d’être fidèle à l’obéissance et au témoignage évangéliques.

Je vous en remercie et je vous bénis de tout cœur, en vous demandant de prier pour l’Église et d’élever vos puissantes prières d’intercession pour mon ministère. Merci !

 

Source: https://www.vatican.va/content/leo-xiv/fr/speeches/2025/may/documents/20250514-giubileo-chiese-orientali.html

François, l’Oriental

Paris, le 21 avril 2025 Alors que le Saint-Père François vient de décéder, L’Œuvre d’Orient exprime sa profonde gratitude pour son ministère fécond et son attention particulière envers les Églises orientales.

En Argentine, en tant que provincial de la Compagnie de Jésus puis comme archevêque et ordinaire pour les orientaux catholiques de Buenos Aires, Jorge Mario Bergoglio a développé une affection particulière pour les chrétiens d’Orient, renforcée par la présence significative de Libanais maronites et d’Ukrainiens dans son pays. Il confiait récemment son attachement à la liturgie byzantine, qui l’a nourri à de nombreuses occasions tout au long de sa vie.

Après son élection en 2013, le pape François a manifesté une grande sollicitude pour les chrétiens d’Orient et les peuples du monde arabe. Ses voyages en Irak, en Turquie, en Grèce, en Arménie, en Géorgie, en Égypte et en Roumanie ont été autant d’occasions de manifester cet engagement. En Roumanie, il a reconnu le martyre de sept évêques gréco-catholiques, tués en haine de la foi sous le régime communiste entre 1950 et 1970, soulignant ainsi son attachement à la mémoire des martyrs de l’Église. Il a également exprimé son désir de se rendre au Liban, mais ce voyage n’a pu se concrétiser en raison de l’absence de chef d’État dans le pays à ce moment-là.

Son engagement dans le dialogue interreligieux s’est illustré par son voyage historique à Abou Dhabi en février 2019, où il a signé avec le Grand Imam d’Al-Azhar, Ahmed el-Tayeb, le Document sur la fraternité humaine pour la paix mondiale et la coexistence commune. Ce geste marquant témoigne de sa volonté de renforcer les liens avec le monde arabo-musulman et de promouvoir la paix entre les religions.

Partout dans le monde, il a souhaité soutenir les chrétiens, indépendamment de leur communauté, et a été particulièrement soucieux de favoriser la relation œcuménique. Son engagement pour l’unité des chrétiens s’est traduit par de nombreuses rencontres avec les Églises orientales séparées lors de ses voyages apostoliques. 

En 2014, pour son premier voyage à l’étranger, il s’est rendu en Terre Sainte, rappelant le pèlerinage du pape Paul VI. Il y a rencontré le patriarche œcuménique de Constantinople, Bartholomée Ier, avec qui il s’est recueilli au Saint-Sépulcre et a signé une déclaration commune sur le cheminement œcuménique. 

Même dans les moments difficiles, le pape François a montré une attention particulière aux communautés chrétiennes en détresse. Ainsi, il a adressé des appels quotidiens aux paroisses de Gaza tous les jours depuis le début des bombardements à Gaza, y compris lors de dernier Triduum pascal.

En créant cardinaux Sa Béatitude Berhaneyesus Demerew Souraphiel, archevêque majeur de l’Église catholique éthiopienne, Sa Béatitude Louis Raphaël Sako, patriarche des chaldéens, et plus récemment Son Éminence Mykola Bychok, évêque gréco-catholique ukrainien, le Saint-Père a renouvelé sa confiance et celle de toute l’Église envers les Églises orientales.

Chaque année, il a reçu les membres de la ROACO (Réunion des Œuvres d’Aide aux Églises Orientales), dont le directeur général de L’Œuvre d’Orient, Mgr Pascal Gollnisch, témoignant de son soutien constant aux œuvres en faveur des Églises orientales.

Les chrétiens d’Orient sur KTO

Découvrir leur Histoire, leur riche passé, leurs exodes

Qui sont les chrétiens d’Orient? Quelle est leur Histoire ? Ce film propose de comprendre la place de ces chrétiens enracinée en terre sainte depuis toujours. Un peuple qui vit, meurt et renaît au sein du monde arabe depuis deux mille ans. Construit grâce à des archives exceptionnelles et aux interventions de spécialistes reconnus, ce documentaire met en lumière l’influence ancienne de l’Occident au Moyen-Orient et ses conséquences complexes pour les chrétiens d’Orient en terre d’Islam. Les Chrétiens d’Orient, de la coexistence à l’exode.

INFORMATION FISCALE Depuis le 8 novembre 2024, les dons versés à L’Œuvre d’Orient  – Suisse sont déductibles des impôts. Pour tout don versé à L’Œuvre d’Orient – Suisse, nous vous ferons parvenir une preuve de versement pour les impôts. Ces dons iront directement aux chrétiens d’Orient. Merci pour votre générosité!

5 décembre 2024

L’Œuvre d’Orient – Suisse a participé à la conférence européenne sur les Chrétiens d’Orient au Press Club à Bruxelles.

Le rôle des chrétiens d’Orient dans la promotion de la paix dans des régions en crise comme le Liban, l’Arménie et l’Égypte est profondément ancré dans leur histoire, leur culture et leur engagement communautaire. Leur présence dans ces régions est ancienne, remontant aux premiers siècles du christianisme, et ils continuent à jouer un rôle clé dans les dynamiques sociales, politiques et religieuses de ces régions. Cette série de conférences menée par des experts de l’Institut Chrétiens d’Orient, vise à dresser un état des lieux de la situation actuelle dans ces pays en offrant une perspective historique, en commençant par l’Egypte, suivi du conflit complexe en Arménie un an après l’exode forcé des 120 000 habitants du Haut Karabagh. Une analyse démêlera ensuite la dimension historique et géopolitique des affrontements au Liban. Un témoignage du terrain sera donné en direct de Beyrouth par Zoom, en particulier dans le contexte des combats qui dévastent le sud du pays et poussent plus d’un million de personnes à l’exode. Enfin, le Directeur Général de L’Œuvre d’Orient apportera son regard sur les enjeux et perspectives dans l’ensemble des pays du Moyen Orient, en particulier en Terre-Sainte, en Ukraine et Caucase du Sud. Les intervenants :

  • Christian Cannuyer : professeur émérite à la faculté de théologie de l’université catholique de Lille, historien des religions, égyptologue spécialiste des études coptes et généalogiste. Il est président de la Société Royale Belge d’Études Orientales, et directeur de l’association belge Solidarité-Orient Werk-voor-het-Oosten (http://www.orient-oosten.org/).
  • Antoine Fleyfel : théologien et philosophe franco-libanais, affilié à l’Université St-Joseph de Beyrouth, au Liban, il fonde en 2020 l’Institut Chrétiens d’Orient à Paris en France.
  • Tigrane Yégavian : diplômé de Sciences-po Paris et de l’INALCO, il est chercheur à l’Institut Chrétiens d’Orient et au Centre Français de Recherche sur le Renseignement.
  • Vincent Gélot, est le directeur pays au Liban, en Syrie et en Jordanie pour l’ONG française L’Œuvre d’Orient
  • Mgr Pascal Gollnisch : Directeur Général de l’ONG française L’Œuvre d’Orient.

L’Institut chrétiens d’Orient (ICO) est un lieu de transmission du savoir sur les chrétiens d’Orient et leur environnement, à travers l’enseignement, la formation, la recherche, la publication et l’information : L’Institut chrétiens d’Orient (institutchretiensdorient.org) L’Œuvre d’Orient, ONG française fondée en 1856 qui intervient dans 23 pays pour offrir un soutien matériel et spirituel aux Communautés religieuses chrétiennes d’Orient, dans les domaines de l’éducation, la santé, le social, et la préservation du mais aussi la citoyenneté, la promotion de l’agriculture et l’accès à l’eau. L’Œuvre d’Orient – vient en aide aux chrétiens d’Orient depuis 1856Œuvre d’Orient – au service des chrétiens d’Orient (oeuvre-orient.fr) Le Réseau Europe de L’Œuvre d’Orient s’est développé avec la création de structures « sœurs » en Europe, partageant les mêmes valeurs et le même souci de soutenir les missions des communautés chrétiennes d’Orient. Des membres ont progressivement rejoint le réseau européen de l’Œuvre d’Orient en Belgique, à Monaco, en Pologne, en Suisse, en Espagne et au Royaume-Uni. Un partenariat est également en cours avec l’association Initiative Christlicher Orient en Autriche. Il va s’étendre l’an prochain en Italie, au Portugal puis dans d’autres pays européens.

L’Œuvre d’Orient sur KTO TV le 11 octobre dernier pour soutenir les Libanais.

Mgr Gollnisch, directeur général de L’Œuvre d’Orient, et Vincent Gelot, directeur pays Liban – Syrie en direct du Liban, sont reçus dans l’émission de KTO pour témoigner de la vie des Libanais dans le sud du pays après les dernières attaques. Comment aider les chrétiens à aider tout le monde sur place.

Aidez en soutenant les dispensaires, les hôpitaux, les écoles.

 Voir l’émission du 11 octobre en cliquant ici

Guerre au Liban - Conférence de presse exceptionnelle du 8 octobre 2024 depuis Beyrouth - Soutenons de toute urgence la population libanaise

by L'Œuvre d'Orient

LETTRE DU PAPE FRANÇOIS AUX CATHOLIQUES DU MOYEN-ORIENT (7 octobre 2024)

 

Chers frères et sœurs,

je pense à vous et je prie pour vous. Je souhaite vous rejoindre en ce triste jour. Il y a un an, la mèche de la haine a été allumée ; elle ne s’est pas éteinte, mais s’est embrasée dans une spirale de violence, dans l’incapacité honteuse de la communauté internationale et des pays les plus puissants à faire taire les armes et à mettre fin à la tragédie de la guerre. Le sang coule, les larmes aussi, la colère augmente, tout comme le désir de vengeance, alors qu’il semble que peu se soucient de ce qui est le plus nécessaire et de ce que les gens veulent : le dialogue, la paix. Je ne me lasse pas de répéter que la guerre est une défaite, que les armes ne construisent pas l’avenir mais le détruisent, que la violence n’apporte jamais la paix. L’histoire le démontre et pourtant, des années et des années de conflits semblent ne nous avoir rien enseigné.

Et vous, frères et sœurs dans le Christ qui habitez les Lieux dont les Écritures parlent le plus, vous êtes un petit troupeau sans défense, assoiffé de paix. Merci d’être ce que vous êtes, merci de vouloir rester sur vos terres, merci de savoir prier et aimer malgré tout. Vous êtes une graine aimée de Dieu. Et de même qu’une graine, apparemment étouffée par la terre qui la recouvre, sait toujours trouver son chemin vers le haut, vers la lumière, pour porter du fruit et donner la vie, de même vous ne vous laissez pas engloutir par les ténèbres qui vous entourent mais, plantés sur vos terres sacrées, vous devenez des germes d’espérance, parce que la lumière de la foi vous conduit à témoigner de l’amour alors que l’on parle de haine, de la rencontre alors que les affrontements se multiplient, de l’unité alors que tout tourne à la confrontation.

C’est avec un cœur de père que je me tourne vers vous, peuple saint de Dieu ; vers vous, enfants de vos anciennes Églises, aujourd’hui “martyrs” ; vers vous, semences de paix dans l’hiver de la guerre ; vers vous qui croyez en Jésus « doux et humble de cœur » (Mt 11, 29) et qui devenez en Lui les témoins de la force d’une paix non armée.

Aujourd’hui, les gens ne savent pas trouver la paix, et nous, chrétiens, nous ne devons pas nous lasser de la demander à Dieu. C’est pourquoi j’ai invité chacun à vivre une journée de prière et de jeûne. La prière et le jeûne sont les armes de l’amour qui changent l’histoire, les armes qui terrassent notre seul véritable ennemi : l’esprit du mal qui fomente la guerre, parce que « depuis le commencement, il a été meurtrier », « menteur et père du mensonge » (Jn 8, 44). Je vous en prie, consacrons du temps à la prière et redécouvrons la puissance salvifique du jeûne !

J’ai dans le cœur une chose que je veux vous dire, frères et sœurs, mais aussi à tous les hommes et femmes de toutes confessions et religions qui, au Moyen-Orient, souffrent de la folie de la guerre : je suis proche de vous, je suis avec vous.

Je suis avec vous, habitants de Gaza, meurtris et épuisés, qui êtes chaque jour dans mes pensées et mes prières.

Je suis avec vous, qui êtes obligés de quitter vos maisons, d’abandonner l’école et le travail, d’errer à la recherche d’une destination pour échapper aux bombes.

Je suis avec vous, mères qui versez des larmes en regardant vos enfants morts ou blessés, comme Marie voyant Jésus ; avec vous, les petits qui habitez les grandes terres du Moyen-Orient, où les complots des puissants vous enlèvent le droit de jouer.

Je suis avec vous, qui avez peur de lever les yeux, parce que le feu pleut du ciel.

Je suis avec vous, qui n’avez pas de voix, parce que l’on parle beaucoup de plans et de stratégies, mais peu de la situation concrète de ceux qui souffrent de la guerre, que les puissants font faire aux autres ; ils seront soumis à l’enquête rigoureuse de Dieu (cf. Sg 6, 8).

Je suis avec vous, assoiffés de paix et de justice, qui ne vous résignez pas à la logique du mal et qui, au nom de Jésus, « aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent » (Mt 5, 44).

Merci, à vous, fils de la paix, de consoler le cœur de Dieu, blessé par la méchanceté de l’homme. Et merci à tous ceux qui, dans le monde entier, vous aident. À eux qui prennent soin en vous du Christ affamé, malade, étranger, abandonné, pauvre et nécessiteux, je demande de continuer à le faire avec générosité. Et merci à vous, frères évêques et prêtres, qui apportez la consolation de Dieu dans les solitudes humaines. Je vous prie de regarder le peuple saint. Vous êtes appelés à le servir et de vous laisser toucher le cœur, en laissant derrière vous, pour le bien de vos fidèles, toute division et toute ambition.

Frères et sœurs en Jésus, je vous bénis et vous embrasse avec affection, de tout cœur. Que la Vierge, Reine de la Paix, vous garde. Que saint Joseph, Patron de l’Église, vous protège.

Fraternellement,

FRANÇOIS

Rome, Saint-Jean-de-Latran, le 7 octobre 2024.

Source: https://www.vatican.va/content/francesco/fr/letters/2024/documents/20241007-lettera-cattolici-mediooriente.html

Message de Mgr Gollnisch, Directeur de l’Œuvre d’Orient, à l’occasion de l’entrée en Carême 2024

Le temps du Carême nous invite à penser aux chrétiens d’Orient et particulièrement aux plus vulnérables. Alors que nous poursuivons notre chemin de quarante jours vers Pâques et la résurrection, notre regard se tourne vers un Orient meurtri par les guerres, les crises économiques, les discriminations et parfois l’exil.

Je pense à la situation des chrétiens de Terre Sainte qui vivent avec l’ensemble de la population de leur pays un conflit meurtrier. Je pense aux chrétiens du Sud-Liban, victimes collatérales du confl it entre Israël et le Hezbollah. La quasi-intégralité de la population des villages chrétiens du Sud-Liban est partie pour se protéger des tirs de roquettes quotidiens échangés à la frontière. Je pense aux 120 000 Arméniens du Haut-Karabagh, forcés à l’exil en septembre dernier à la suite de l’opération militaire menée par l’Azerbaïdjan. Ils ont quitté leur terre, leurs églises, leur histoire. Face à la multiplication des crises, notre préoccupation est grande et, plus que jamais, les chrétiens d’Orient ont besoin de votre aide.

Depuis 1856, en temps de guerre comme de paix, L’Œuvre d’Orient soutient inlassablement les chrétiens d’Orient dans les domaines de l’éducation, du soin, de l’aide sociale, de la reconstruction et du patrimoine. Ces communautés religieuses sont une lumière pour notre temps. Leur persévérance et leur attachement à la terre qui a vu naître le christianisme vivifient notre foi. Nous en sommes convaincus : cet Orient meurtri ne peut se passer des chrétiens d’Orient. Ils sont dans leurs pays des acteurs indispensables à la paix et à la reconstruction. Partout où ils agissent, au nom de l’Évangile, le message des chrétiens d’Orient est un appel pressant à la stabilité et à la solidarité.
Avec vous, L’Œuvre d’Orient veut répondre à cet appel.

Pour cela, chaque soutien est précieux.

Accueil de la communauté chaldéenne de Suisse le 11 juin 2022 à Boudry (NE)

 

C’était le 11 juin dernier que l’Abbé Luc Bucyana, prêtre de l’église Saint-Pierre à Boudry et M. Romuald Babey, diacre et représentant de l’évêque dans la région diocésaine de Neuchâtel ont reçu le Père Naseem Asmaroo, prêtre chaldéen et responsable de la mission chaldéenne en Suisse avec des membres de la communauté ainsi que Mgr Pascal Gollnisch , directeur général de L’Œuvre d’Orient.

Après une messe célébrée en rite chaldéen, l’après-midi s’est poursuivi par une conférence menée par le Père Naseem et Mgr Gollnisch sur la situation des chrétiens d’Irak; un signe d’Unité entre l’Orient et l’Occident depuis la Suisse, pour que le patrimoine de notre Foi commune continue de fructifier en soutenant nos frères et sœurs d’Orient.

 

Rejoignez L’Œuvre d’Orient – Suisse dans votre canton.

 

Les détails du programme de la journée (cliquez ici)

Soutenir les étudiants de Mossoul ici

Association suisse au service des Églises orientales

L’Œuvre d’Orient Suisse soutient les chrétiens d’Orient dans 23 pays : au Moyen-Orient, en Afrique du Nord Est, en Europe Orientale et en Inde.

De même que L’Œuvre d’Orient en France, investie depuis 1856 dans cette mission, L’Œuvre d’Orient Suisse s’engage dans ces pays au service des communautés chrétiennes pour soutenir leur action auprès de tous, sans considération d’appartenance religieuse, en temps de guerre comme en temps de paix.

LES CHRÉTIENS D’ORIENT AU SERVICE DE LA PAIX

Il est essentiel pour les chrétiens d’Orient de pouvoir rester dans leurs pays d’origine où ils vivent depuis 2000 ans. Par leur engagement, ils sont des vecteurs de paix dans des contextes de grande mixité religieuse, politique et sociale.

Nous travaillons au quotidien avec les prêtres, les évêques et les responsables des communautés religieuses sur le terrain pour répondre aux besoins de la population.

GRÂCE À VOS DONS, NOUS POUVONS AGIR

Créée en 2021, avec l’accord de l’évêque de Lausanne-Genève-Fribourg, L’Œuvre d’Orient Suisse est une association régie par la loi suisse et animée par une équipe de bénévoles.

L’Œuvre d’Orient Suisse ne vit que grâce à vos dons. Ses comptes sont publics.

Comme les autres associations de L’Œuvre d’Orient implantées en Europe, L’Œuvre d’Orient Suisse a pour mission de faire mieux connaître les chrétiens d’Orient et de les aider a rester sur leurs terres grâce à un soutien ciblé et suivi.

« Aujourd’hui plus que jamais, leur avenir dépend de notre soutien :

aidons les chrétiens du Moyen-Orient à rester sur leur terre. »

Mgr Pascal Gollnisch

Directeur Général de l’Œuvre d’Orient