Les Églises de tradition byzantine
Les Melkites
Les chrétiens des trois patriarcats d’Alexandrie, d’Antioche et de Jérusalem restés fidèles à la doctrine définie par le concile de Chalcédoine de 451 sont appelés “melkites” (fidèles à l’empereur) pour les distinguer des nestoriens et des monophysites. Ils sont fidèles aussi bien à Rome qu’à Constantinople ; mais cette double fidélité sera mise à l’épreuve au cours de l’Histoire : Au VIIè siècle, la conquête arabe ampute l’Empire de ses provinces d’Afrique et d’Asie.
Au VIIIè siècle, c’est la crise iconoclaste qui se termine par le concile de Nicée II en 787.
En 1054, c’est la rupture entre Rome et Constantinople. Certains suivront Constantinople dans sa rupture avec Rome (Église grecque-melkite orthodoxe), alors que les autres resteront toujours fidèles à Rome (Église grecque-melkite catholique). En 1098-1099, les Croisés s’emparent d’Antioche puis de Jérusalem et établissent des diocèses latins.
En 1204, le sac de Constantinople par les Croisés achève la rupture entre l’Orient et l’Occident.
Au XIIIè siècle, tout l’Orient passe sous la domination des Mamelouks (1250-1516).
En 1516, c’est la conquête ottomane : tout l’Orient dépend du Sultan. Constantinople devient la capitale politique de l’empire et la capitale religieuse de l’Orient.
Le patriarche œcuménique de Constantinople exerce son autorité sur Alexandrie et Jérusalem qui s’hellénisent complètement et ces deux patriarcats passent définitivement à l’orthodoxie byzantine.